Rocamadour : une épopée sur les hauteurs sacrées

Au cœur des crêtes abruptes du Lot, une destination mystérieuse et enchantée se révèle. La découvrant au loin, entourée par une vaste étendue de verdure dense et de nuages épais, je distingue Rocamadour. Majestueuse, la cité sacrée surplombe le village en dessous. Elle dégage une beauté presque magique, imprégnée d'une aura mystique. Écoutez attentivement dans la brise du matin... Un appel est lancé aux aventurières et aux passionnés d'exploration ! Une montée d'adrénaline, le goût de l'effort, et peut-être même des miracles nous attendent. Êtes-vous prêts ?

Visiter Rocamadour

Que faire à Rocamadour ce week-end ?

Faire un vol en montgolfière

Au moment où je me réveille ce matin, une étrange question traverse mon esprit : quelle saveur ont les nuages ? Peut-être celle de la barbe à papa ? Ou bien évoquent-ils le parfum de la liberté ? Je m'étire sous les couvertures. Mon réveil vient de sonner les six heures du matin. La prochaine heure m'emmènera flirtant avec les étoiles, embrassant l'essence de l'air et explorant les hauteurs célestes. En arrivant sur le parking, un petit groupe de personnes m'attend déjà. En effet, je retrouve quelques membres de l'association "Rocamadour Aérostat". Le pilote et ses coéquipiers me souhaitent la bienvenue : c'est avec eux que je ferai mon premier vol en montgolfière.

Nuage à la recherche d'une étreinte solaire

Nous sommes guidés vers le site de décollage, un vaste terrain recouvert d'herbes sauvages au pied de la cité de Rocamadour. Nous assistons à la préparation de la montgolfière et au spectacle impressionnant du gonflage du ballon. Celui-ci est étendu au sol dans le sens du vent, tendu et déployé, ses contours prennent forme. Au son des brûleurs, l'enveloppe se remplit d'air chaud et s'élève. Vient ensuite le moment tant attendu : celui de monter à bord de la nacelle et de commencer notre voyage céleste ! Nous quittons la terre ferme, survolons la cime des arbres, frôlons les oiseaux, effleurons les nuages et affrontons la falaise baignée de soleil. Je m'accroche à la nacelle, mes jambes tremblent et mon esprit est empli de sensations confuses. Quand le paysage semble être une maquette Lego, je me sens moins tendue, plus libre. Je relâche mes doigts et ma mâchoire se détend. Mon visage s'éclaire et je sors mon appareil photo. Je capture Rocamadour, paisible.

Découvrir le château de Rocamadour

Au sommet de la falaise, je retrouve Marion, guide à l'Office de Tourisme de la Vallée de la Dordogne. Avec enthousiasme, elle m'imprègne de l'histoire captivante de Rocamadour, partageant anecdotes, mythes, légendes et événements miraculeux qui ont façonné la renommée de cette ville. Notre première halte ? Le château, perché sur les hauteurs de la cité pour protéger le sanctuaire et la vallée. Reconstruit au XIXème siècle sur les ruines d'une ancienne forteresse, il offre une vue panoramique époustouflante. Les 200 mètres de remparts érigés au XIIIème siècle témoignent de la détermination à défendre la ville contre toute menace depuis le sommet de la falaise.

Les passages secrets

Quand on me parle d’emprunter les passages secrets du château… Je dis oui ! J'embarque alors pour la visite "Rocamadour secret". Une collecte de dons a été lancée pour restaurer le château et chaque contribution permet de bénéficier d’une visite exclusive : explorer l’intérieur de la bâtisse, arpenter les escaliers creusés dans la falaise, parcourir les remparts, et bien d’autres surprises encore !

Visiter le Sanctuaire et le village

L'emplacement semble idéal pour une quête spirituelle : la beauté sauvage du Causse et du canyon de l'Alzou s'harmonise parfaitement avec la verticalité du lieu où les bâtiments se superposent. C'est un défi à l'équilibre, mais aussi un appel à l'élévation spirituelle, symbolisée par le Grand Escalier. En 1166, le corps de Saint-Amadour, un ermite, est découvert parfaitement préservé. On décide d'y construire le Sanctuaire. Les fidèles viennent y prier Notre-Dame-de-Rocamadour, la Vierge Noire, à qui plusieurs miracles sont attribués. Je remarque également la "Cloche miraculeuse", forgée comme les cloches tibétaines, elle sonne d'elle-même à chaque miracle !

Remontant au Moyen Âge, la Grand-Rue a toujours été animée par le commerce. En se promenant dans ses rues, on peut presque voir les échoppes des artisans et les étals des commerçants de l'époque médiévale. Un arrêt incontournable est la rue de la Couronnerie, près de la Porte Hugon, où se trouvent les maisons historiques de la Louve, de l'Écu et les demeures de la place Caretta, datant du XIIIème siècle. Des vestiges de cette époque subsistent ici et là, comme les voûtes en ogive et les bornes pour attacher les chevaux. Pour entrer ou sortir de la cité, on franchit la porte du Figuier, un passage chargé d'histoires.

Explorer la cavité du Saut de la Pucelle

Bien que le gouffre de Padirac soit le plus célèbre, il convient de noter que le Lot est l'un des départements français abritant le plus grand nombre de grottes, gouffres, cavernes et rivières souterraines. Il est d'ailleurs réputé pour être l'un des principaux sites mondiaux de plongée souterraine. Le Quercy, en particulier, est souvent comparé à un véritable gruyère en raison de ses nombreuses grottes et galeries souterraines. Parmi les activités phares à pratiquer dans le Lot, la spéléologie occupe une place importante ! J'ai eu la chance de m'initier à cette discipline aux côtés d'Eric Virgoulay de "Terre de Causse", dans le gouffre du Saut de la Pucelle, à quelques minutes en voiture de Rocamadour. Cette expérience s'est révélée être passionnante et accessible à tous, un must pour les amateurs de sensations fortes. J'ai vraiment adoré !

Combinaisons et cascades

Mes yeux s'habituent au noir et les parois brillent légèrement, une sorte de poussière de fée enveloppe le gouffre. Nous avançons en chuchotant, équipés de combinaisons en néoprène, de casques avec lampe frontale et mousqueton. Des excréments de chauve-souris jonchent les parois. À 130 mètres de l'entrée, le plafond se rapproche, menant à une seconde voûte nommée le passage de l'Ave Maria. Les prochaines sections exigent des combinaisons de plongée et des équipements contre les chutes. Ruisseaux, marmites, méandres et cascades ornent les profondeurs du gouffre du Saut de la Pucelle. Nous devons ramper, glisser sur les rochers, plonger ou descendre en rappel devant les cascades, parfois semblable à un parcours d'accrobranche. Bien que le voyage complet dure entre 8 et 12 heures, notre parcours de 3 à 4 heures est une expérience enrichissante.

Où manger à Rocamadour

  • Beau Site : venez dès l’ouverture du service du midi afin de profiter des meilleures tables : à l’ombre du soleil, avec une vue à 180° sur l’autre versant de Rocamadour. Entre monts verdoyants et assiettes gourmandes, on en a pour ses pupilles comme pour ses papilles ! 

  • Le Bellevue : salades délicieuses avec le fromage rocamadour. Les assiettes sont bonnes et bien présentées, le service rapide et la vue magique : pile en face du belvédère ! 

  • L’Estanquet : les plats sont savoureux et l’ambiance décontractée et chaleureuse. Terrasse agréable aux beaux jours ! J’ai beaucoup aimé. 

  • Le Roc du Berger : prendre son dîner sous les arbres est vraiment une expérience très cocooning. Une auberge authentique qui propose une bonne cuisine familiale. 

  • Chez Colette : du côté de Beaulieu-sur-Dordogne, ce petit restaurant à tout d’un grand ! Je me suis régalée. Une carte différente chaque jour, cuisine tradi, spécialités régionales avec, toujours, des produits frais. Et l’accueil de Sylvie, au top. 

Où dormir à Rocamadour

  • Le Troubadour : entre lavande et volets verts, cette maison d’hôtes est chaleureuse. On arrive sur les terres amadouriennes en 10 minutes, à pied, à peine. J’ai adoré rentrer le soir ; traverser la campagne, saluer les moutons en train de paître près des blés ; le soleil s’accoudait aux collines. Des lampions suspendus aux arbres, la douceur des soirées. On y dort très bien et le personnel est toujours aux petits soins !

Une parenthèse miraculeuse

Reportage réalisé dans le cadre de ma mission “Mange, Prie, Aime” avec Villes Sanctuaires en France.