Ressourcement et Spiritualité au village de la Sainte Famille : Cotignac

Aujourd'hui, je m'accorde une pause dans mon quotidien de maman active. Au programme : une petite randonnée à Cotignac pour me ressourcer. Ce joyau provençal fut le décor il y a plus de 500 ans des apparitions de la Sainte Famille.

Se déconnecter du quotidien

Par un bel après-midi, je décide d'aller me promener à Cotignac. Dès l'automne, ce village est pour moi un lieu de détente et de calme.

Après le rythme effréné de septembre, j'ai besoin d'une pause dans mon quotidien. Sac sur le dos, je me dirige vers le Sanctuaire Notre-Dame de Grâces, situé en haut du Mont Verdaille. Je me déconnecte quelques heures.

Le décor est posé : une grande et belle croix en fer forgé domine le début du chemin Notre-Dame. Ma balade prend des airs de pèlerinage et c'est avec enthousiasme que j'entame la montée vers le Sanctuaire. Le dénivelé est important mais la route goudronnée facilite la marche.

Jolies vues sur le village de Cotignac

Je fais un premier arrêt : j'ai pris assez de hauteur pour surplomber le village. Il est bâti au pied d'une immense falaise de tuf, et a des allures de crèche provençale. Je contemple le paysage qui s'offre à moi : les terrasses tropéziennes, les ruelles entremêlées et les toits brillants.

La luminosité sublime le fameux Rocher et ses détails uniques : les petites grottes, les stalactites et l'habitat troglodyte qui se visite toujours aujourd'hui.

Une randonnée spirituelle

Tout au long de mes pas, je repense à l'histoire du Sanctuaire. En 1519, la Vierge Marie apparut à Jean de la Baume, un paysan du village. Elle lui délivra un message : faire construire une chapelle en haut du Mont Verdaille. Elle voulait y répandre des grâces. Chaque pas me rapproche de ce lieu spirituel.

Comme un pèlerin

Ces moments de silence et d'efforts m'ouvrent l'esprit. Le temps d'une pause au pied d'un oratoire, je prends note de chacun de mes sentiments et souvenirs qui se dégagent. Puis, sans hésitation, je quitte la route et emprinte le chemin des Pèlerins.

Le chemin se dessine dans une forêt de pins méditerranéens et de chênes. Les muscles commencent à me tirailler, mais la motivation d'avancer est plus forte ! Les oratoires se succèdent, je prends le temps de les observer tour à tour. J'ai le sentiment d'être pèlerin à mon tour. Le but de ma journée devient alors plus concret.

Au pied de l'Histoire

Au terme de plusieurs minutes de montée, j'arrive devant un grand escalier. Sous l'arche, j'aperçois le Sanctuaire Notre-Dame de Grâces. Plusieurs marches en pierre m'invitent à gravir les derniers mètres qui me séparent de l'édifice. ce sont les escaliers "Louis XIV". En pèlerinage en 1660 sur les lieux, pour remercier la grâce de sa naissance, le Roi Soleil serait arrivé sur l'esplanade du Sanctuaire à cheval en empruntant ces escaliers.

Assise sur ces pierres historiques, mon imaginaire rejoint la Cour Royale et ses costumes d'époque. Je prends quelques minutes pour profiter du lieu. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Je n'ai plus de notion d'heure et j'apprécie ce sentiment. A mon tour, je monte une à une ces marches et arrive sur l'esplanade.

Le parvis du Sanctuaire

A l'ombre des pins, l'espace est apaisant. Tout est calme. Un sentiment de sérénité m'envahit. Il se dégage une atmosphère particulière. J'admire la vue sur la vallée.

Au bout du parvis, une grande croix blanche est cernée d'ex-votos d'anonymes remerciant de naissances tant attendues. Face à moi, le Sanctuaire. Ses murs aux aspects modernes renferment de grands moments historiques et spirituels. C'est avec curiosité et engouement que j'entre dans l'église.

Au coeur du Sanctuaire

Je m'avance seule au milieu de l'allée. La nef centrale est atypique, peinte d'un bleu roi. Au dessus du choeur, le plafond est parsemé d'étoiles dorées.

Chacun des vitraux retracent quant à eux un moment important de l'histoire du Sanctuaire :

- 10 août 1519 : la Vierge Marie apparaît à Jean de la Baume, bûcheron du village, accompagnée de Saint Michel Archange et de Saint Bernard.

- 14 septembre 1519 : début de la construction de la Chapelle Notre-Dame de Grâces

- 27 août 1637 : le Frère Fiacre, religieux augustin de Paris, eut la révélation de venir en Provence faire une neuvaine pour la famille royale (Louis XIII et Anne d'Autriche) afin qu'elle puisse avoir un enfant. Le Roi Soleil nacquit l'année suivante.

- 21 février 1660 : pèlerinage de Louis XIV au Sanctuaire Notre-Dame de Grâces

Rencontre avec le frère Samuel Bernard

Je m'avance et écoute attentivement le Frère Samuel Bernard, qui accepte gentiment de me parler de l'histoire du Sanctuaire.

Cette oeuvre d'art est l'objet de l'histoire spirituelle du lieu. Depuis des siècles, des milliers de personnes sont venues l'admirer et prier pour recevoir à leur tour les grâces. Je me recueille quelques instants.

Avant de ressortir, je m'attarde devant 2 plaques commémoratives. Elles font honneur aux deux personnages importants qui ont liés le Sanctuaire à l'Histoire de France : Louis XIV et le Frère Fiacre.

Le repos et la méditation

L'espace extérieur est aménagé avec de grands bancs. Après quelques instants assise sous les pins, je viens à méditer, submergée d'un profond bien-être.

Haut lieu de pèlerinage

Le Sanctuaire Notre-Dame de Grâces accueille chaque année des milliers de personnes dans le cadre de ses pèlerinages. On célèbre ici l'esprit de Famille, on prête attention à chaque joie et peine qui rythment la vie d'une famille.

Un peu plus loin, l'histoire continue

A quelques kilomètres de là se trouve le Monastère Saint Joseph. Ce lieu atypique abrite des soeurs bénédictines. J'irai le découvrir lors d'une prochaine balade.

Après ces quelques heures en solitaire, je me sens rechargée d'une énergie positive. J'ai hâte de retrouver ma petite famille pour leur partager mon expérience et mes souvenirs. Cet après-midi m'a permis de me recentrer sur des sentiments et émotions profonds et riches de sens.

J'aime à penser que la randonnée est comme une parenthèse dans un quotidien. " Quelque soit la direction prise, marcher conduit à l'essentiel." (Sylvain Tesson)