Miracle à Souvigny

Une mère pleure son enfant, elle prie sans cesse et la grâce est accordée. Récit d’un des nombreux miracles accordés par l’abbé de Cluny saint Mayeul.
 

Pendant des siècles après la mort des deux saints abbés, on relate d’innombrables miracles que l’historien rassemble en plusieurs groupes : des muets et paralysés, aveugles et sourds, des brûlés et des personnes atteintes de goutte, des oedèmes et des cancers… Mais le plus emblématique est celui de cette femme de Souvigny qui perdit son fils âgé de trois ans. Ce miracle qui se produisit soixante deux ans après la mort de saint Mayeul,  fut dûment vérifié par Pierre-Le- Vénérable, 7e abbé de Cluny, qui vint deux fois à Souvigny pour faire son enquête :
“Cette mère, forte de la foi et pleine de confiance au pouvoir de saint Mayol,  porta l’enfant à son autel. On la voit traverser les rues de la ville d’un pas précipité. A ceux qui l’interrogent: “c’est mon enfant mort que je porte à saint Mayol afin qu’il me le rende” répond-elle sans s’arrêter. Le peuple, ou plutôt toute la ville, l’y suit. Elle le dépose sur l’autel du saint et se met en prières. Fidèles et religieux, tous étaient dans l’attente de ce qu’il plairait à Dieu d’opérer, par son serviteur. On avait  jusque là beaucoup de malades et d’infirmes guéris au saint tombeau, mais on n’avait pas ouï dire qu’un mort y eût été ressuscité.
 

Le tombeau des abbés
Le tombeau des abbés