A Lourdes, sous la protection du Massif des Pyrénées, aller à la rencontre de l’Immaculée Conception dans les pas de Bernadette Soubirous. Trouver l’espoir, espérer la guérison : Découvrez l'ADN, le message du sanctuaire.
Qui est à l’origine de la fondation du sanctuaire, son contexte de vie ?
Le sanctuaire de Lourdes est né des Apparitions de la Vierge Marie, la mère de Jésus, à la jeune Bernadette Soubirous, du 11 février au 16 juillet 1858 : 18 rencontres au total, la plupart concentrées en une quinzaine de jours en février-mars. Bernadette était l’aînée d’une famille pauvre, réfugiée dans une ancienne prison appelée « le Cachot ». A 14 ans, elle ne savait ni lire ni écrire, mais elle avait un grand bon sens, soutenue par l’amour de ses parents, et par la prière en famille.
C’est en allant chercher du bois avec deux autres fillettes qu’elle vit au fond d’un trou noir du rocher, « la Grotte », une jeune fille de lumière qui lui souriait. En allant au fond de la Grotte sur l’invitation de la Dame, Bernadette se retrouve à quatre pattes dans la boue d’où jaillit une source. Et l’on verra très vite les premières guérisons étonnantes. La demande est aussi que soit bâtie une chapelle, et qu’on y vienne en procession. Le 25 mars, la Dame dit son nom : « Je suis l’Immaculée Conception. »
Quel est le message véhiculé depuis toujours par le sanctuaire ?
Je suis là, toute transparente d’un amour qui vient faire sa demeure en moi. Le 25 mars, neuf mois avant Noël, Marie conçoit Jésus, venu sauver le monde en lui offrant l’amour d’un Dieu qui se donne jusqu’à mourir sur une croix. Bernadette quittera Lourdes en 1866 pour devenir religieuse au couvent de Nevers : elle a choisi de servir les plus pauvres, et elle mourra à l’âge de 35 ans, épuisée par la maladie. Son corps conservé intact repose dans la chapelle des sœurs de la Charité de Nevers.
Quelles sont les valeurs qui y sont transmises depuis les origines ?
Dès le début, des malades sont venus à Lourdes, dans l’espoir d’une guérison, mais aussi pour vivre et partager une joie mystérieuse à travers même la souffrance, toujours accompagnés par de nombreux bénévoles. Et Lourdes reste ce lieu étonnant où l’on ne craint pas de voir tant de personnes marquées par la faiblesse et le handicap. On n’en a pas peur, et l’on se sent au contraire invité à confier ses propres faiblesses à la joie de la rencontre.
Quelle est l’offre qui exprime la singularité du sanctuaire ? Ce qu’on y célèbre, la structure interne, les compétences, comment y est-on accueilli ?
Deux gestes symbolisent ce chemin de guérison intérieure, et quelquefois corporelle : le geste de l’eau, qui peut comporter le bain aux « piscines », et la confession, où l’on est plongé dans la miséricorde d’un Dieu qui pardonne toujours. Croyants ou incroyants aiment ce lieu où se vit la confiance. Des jeunes en particulier sont heureux de pouvoir se livrer tels qu’ils sont en vérité, et de se mettre au service des personnes en souffrance.
De plus en plus de groupes du monde entier se donnent rendez-vous à Lourdes. Tous les deux ans, le Fraternel de Paris réunit 10000 jeunes. Le Pèlerinage Militaire International célèbre la paix retrouvée par les anciens ennemis. Lourdes Cancer Espérance appréhende autrement la peur de la maladie. Avec HCPT, la semaine après Pâques, 4000 enfants handicapés ou non des Îles britanniques vivent des jours de joie et de prière en vacances…
Au milieu de la souffrance physique ou morale, Lourdes nous fait découvrir le bonheur de l’amour partagé.