Histoire et légendes

Détour dans l’histoire de Brive-la-Gaillarde

Vous avez envie de partir, d'être dépaysé. Quelles découvertes historiques et quelle  légende vous attendent à Brive ? Un peuple que rien n'effraie, ni des travaux de grande envergure ni d’entrer en résistance quand il s’agit de sauver des vies. Ici, l’espoir jamais ne s'égare, car saint Antoine de Padoue veille sur la cité gaillarde.

Brive est la ville la plus peuplée de Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Le pays de Brive s’est développé au sud-ouest du département sur un bassin sédimentaire composé de grès calcaires, de granites et de schiste. De sa proximité avec les contreforts du Massif-Central, la Vallée de la Dordogne et les plateaux de haute Corrèze, naissent des paysages variés comme en témoignent les sites des Pans de Travassac, le gouffre de la Fage, les gorges de la vézère ou encore le lac du Causse. Brive-la-Gaillarde jouit d’un climat chaud l’été et d’hivers assez doux. Une terre accueillante, au croisement de deux voies romaines, où les premiers “gaillards” ou brivistes s'installèrent dès l’antiquité.
 

Chronologie de l’histoire de Brive-la-Gaillarde

Antiquité 

Au IVème siècle l’appellation gauloise de Briva Curretia (pont sur la Corrèze) fait référence au pont qui permettait de franchir la rivière sur le trajet de la voie romaine reliant bordeaux à Lyon.

A la fin du Vème siècle, l’évêque de Limoges fait édifier une basilique autour du tombeau du martyre saint Martin l’espagnol. Incendiée en 584, une collégiale dédiée au Saint est construite au XIème siècle. Classée monument historique depuis 1862, la collégiale Saint-Martin est remarquable pour ses chapiteaux et sa nef du XIIIème siècle.

Moyen-Age

Au XIème siècle, Brive est un bourg qui compte plusieurs édifices religieux. 

1195, naissance de Fernando Martins da Bulhões à Lisbonne au Portugal. Il prend le nom de Frère Antoine en 1220 lorsqu'il rejoint les franciscains. Il meurt à Padoue en Italie en 1231, sera canonisé en 1232 pour une quarantaine de miracles attestés. Saint Antoine de Padoue est  reconnu docteur de l’église catholique depuis 1946.

En 1226, frère Antoine fonde un monastère à Brive et vient prier dans les grottes régulièrement. Après sa mort en 1232, elles deviendront un lieu de pèlerinage déclaré national en l’honneur de Saint Antoine au XIXème siècle. 
 
Si l’on retrouve les traces d’un castrum édifié dès le VIII ème siècle, au XIIIème siècle, démarre la construction de l’actuel Château de Turenne. Les vicomtes de Turennes assurent la protection de la ville de Brive dès le XIIème siècle conjointement avec les seigneurs de Malemort. 

Un siècle plus tard, Brive se développe au-delà des remparts. Les fortifications seront élargies par les consuls de la ville autour de 1341. L’ampleur des travaux vaut à la cité le surnom de “Gaillarde”. 

En 1360, un petit ermitage est édifié par les franciscains au-dessus des grottes. Ils y accueillent les pèlerins qui s’arrêtent à Brive.

Entre 1360 et 1369, pendant la guerre de cent ans, le traité de Brétigny impose une trêve dans les affrontements qui opposent le royaume de France au royaume d’Angleterre. Neuf années pendant lesquelles Brive demeurera aux mains des anglais. 

Par peur des massacres que causerait un affrontement, Brive refuse plusieurs fois d’ouvrir ses portes aux armées françaises. Il faudra attendre 1374 pour que la ville intègre à nouveau le royaume de France. Pour son infidélité, elle sera privée de tous ses privilèges avant de jurer de nouveau fidélité à la couronne française face à Charles V.

 

Le château de Turennes
Le château de Turennes
Trésor de la collégiale Saint Martin
Trésor de la collégiale Saint Martin
Le sanctuaire dédié à Saint-Antoine-de-Padoue
Le sanctuaire dédié à Saint-Antoine-de-Padoue
Hôtels particuliers du centre-ville de Brive
Hôtels particuliers du centre-ville de Brive

Epoque moderne

Au XVIème siècle, les guerres de religion n’épargnent pas Brive qui reste malgré tout fidèle au catholicisme. Elle en sera récompensée par la construction d’un tribunal de justice.

Au XVIIIème, les hôtels particuliers fleurissent sur les boulevards, révélateurs de l’essor économique de la ville. Le pont neuf est construit tandis que les remparts sont détruits et les marécages asséchés.

Époque contemporaine

Le XIXème siècle est marqué par l’arrivée du train à Brive, avec une ligne Brive-Périgueux inaugurée en 1860. Le chemin de fer va contribuer au développement des conserveries, distilleries comme la Maison Denoix créée en 1839...

Le sanctuaire de Brive est consacré en 1895. Il reste à ce jour le plus grand centre dédié à saint Antoine de Padoue. Le Saint y est célébré chaque année le 13 juin.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Brive est le centre régional de la résistance. La ville est récompensée de la croix de guerre pour avoir organisé sa propre libération le 15 août 1944. 

Actuellement, l’agglomération du bassin de Brive compte plus de 100 000 habitants. Son économie se structure autour des pôles agro-alimentaire, électronique et mécanique. Son attrait touristique provient de la proximité de la Vallée de la Dordogne, Rocamadour, et Sarlat, mais aussi de ses nombreux villages parmi les plus beaux de France, nichés dans des paysages variés et pleins de charme en toute saison.

Distillerie Denoix à Brive
Distillerie Denoix à Brive

Légende gaillarde

La fontaine miraculeuse de Saint-Robert

Saint-Robert est un petit village médiéval du pays de Brive. Il fait partie des plus beaux villages de France. Votre expérience gaillarde ne serait pas complète sans avoir arpenté les jolies ruelles de cette cité. Et ce qui va suivre pourrait vous décider à faire le déplacement. 

Sur son éperon rocheux, le clocher de l’église Notre-Dame et les bâtisses d’exception attirent le regard, pourtant en contrebas du village se cache une fontaine miraculeuse. Au lieu-dit Saint-Maurice, dans une petite cavité, l’eau qui coule soignerait le rachitisme et ralentirait le vieillissement. La source est protégée par deux petits volets de bois. Jadis, de nombreux pèlerins s’y rendaient le 15 août espérant la guérison.
 

eau de la fontaine de Saint Robert
eau de la fontaine de Saint Robert
la collégiale Saint Martin de Brive